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Changer totalement sa façon de travailler, c'est possible

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La Chambre d’agriculture de la Vienne en partenariat avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), a organisé le Jeudi 24 septembre dernier, une réunion avec quelques éleveurs chez Alexandre BOURRY, agriculteur installé à Bourg Archambault. L’objectif de cette rencontre était de présenter le travail mené par cet agriculteur sur son élevage et d’échanger sur les évolutions qu’il a effectué sur son système.

Initialement installé avec sa famille de 2004 à 2014, il a décidé en 2015 de s’installer en exploitation individuelle. Ce choix était motivé par une volonté de retourner à une agriculture plus simple et moins stressante. Il expliquait que, quand bien même il gagnait  correctement sa vie dans le système naisseur-engraisseur de ses parents, il a choisi de changer radicalement de façon de travailler pour réduire la charge mentale. En effet, il ne souhaitait plus travailler avec la pression des rendements, du « chiffre », des problèmes sanitaires à gérer, etc.


En 2015, Alexander BOURRY a donc fait le choix de repartir de zéro. Il a repris en location le foncier d’une ancienne exploitation ovine, fait construire deux tunnels pour le stockage des fourrages, refait des clôtures pour adapter le système de pâturage à des limousines, opéré quelques investissements dans du matériel et c’est tout. « Tout est d’occasion, je ne veux pas acheter de neuf car je veux avoir le moins d’investissement possible. C’est d’ailleurs mon objectif à court terme ».


Aujourd’hui, cet éleveur conduit 80 limousines en extérieur toute l’année. Elles viennent de son ancienne souche qu’il souhaitait garder. Il a vu l’évolution de celle-ci au fur et à mesure des années. « La première année, j’ai eu un peu de casse mais aujourd’hui mes vaches sont beaucoup plus rustiques et elles développent même des comportements qu’elles n’avaient pas au début, comme manger les jeunes pousses de buissons au printemps ». Au fur et à mesure de la discussion, l’ensemble des éleveurs présents constate qu’Alexandre passe beaucoup de temps à observer ses animaux, mais également le comportement de ses prairies. Il se remet énormément en question et pense qu’il faut laisser du temps à la nature. Les riches échanges ont également porté sur sa manière de gérer ses prairies, ses coupes de foin, son enrubannage, ses vêlages, son parasitisme, son pâturage, la concurrence des espèces prairiales… Ces explications ont mis en lumière l’adaptation qui lui a fallu pour passer de ce qu’il a appris et qui se pratique en majorité en élevage aujourd’hui, au système d’exploitation qu’il voulait atteindre.


Les éleveurs ravis de ces échanges, ont remercié chaleureusement leur confrère de leur avoir ouvert les portes de sa ferme.