Retours sur la journée Fertilité des sols 6 octobre 2021
Mesure de la stabilité structurale du sol : « slack test »
Des échantillons de terre sont plongés dans de l’eau à pH 7 pendant 10 minutes. Ceux qui « fondent » directement au contact de l’eau sont typiques des sols qui présentent un fort risque de battance. Plus l’effritement de l’agrégat est lent, plus la structure du sol est satisfaisante.
Les paramètres qui influencent les résultats sont :la nature du sol (teneur en argile en particulier), le taux de matière organique et la richesse en microorganismes.
Les tests ont concerné trois parcelles avec trois types de sols différents, chez deux agriculteurs. Les trois parcelles reçoivent régulièrement du fumier et sont conduites en grandes cultures.
- Parcelle 1 : sol brun sur terre rouge, texture de surface argilo-limoneuse.
- Parcelle 2 : sol argilo-calcaire peu profond, texture de surface argileuse.
- Parcelle 3 : sol brun lessivé profond, texture de surface limoneuse.
Le slack test montre sur les trois parcelles que les agrégats se dispersent lentement dans l’eau ce qui traduit une bonne stabilité structurale.
Le test bêche
Le test bêche, facile à mettre en oeuvre, consiste à prélever un bloc de sol, comme son nom l’indique, avec une bêche. Il permet de « diagnostiquer rapidement l’état physique et biologique du sol ».
Le test bêche a montré que les parcelles ont une bonne structure physique : les mottes s’effritent facilement en petits agrégats. On observe une bonne porosité et quelques trous de vers de terre qui traduisent une activité biologique satisfaisante.
Rappel de la méthode du test bêche
Cette méthode permet d'évaluer l’impact des pratiques culturales et des chantiers de récolte sur la structure des 20-25 premiers centimètres de son sol, d'aider l’utilisateur à prendre des décisions tactiques (ex : passage ou non d’un outil pour fragmenter son sol), d'apprécier l’activité biologique de son sol pour évaluer sa possibilité de régénération et d'évaluer l’impact des pratiques agricoles sur l’activité biologique .
Le moment idéal pour réaliser un test bêche est pendant l’interculture à l’automne ou bien en sortie d’hiver.
À noter : dans le cadre d'un suivi pluriannuel, le diagnostic doit toujours être réalisé à la même période. Il est aussi conseillé de se placer sur une zone représentative de la parcelle (donc éviter les fourrières et les passages de roues) et de réaliser six prélèvements en diagonale pour bien couvrir l’hétérogénéité de la parcelle.
En termes de matériel nécessaire, la liste est simple : une bêche, une bâche et un mètre ruban. Une fois ces objets réunis, l'observation peut alors commencer.
En premier lieu, on va prendre en compte l'état physique de la bêchée. Il convient d'observer si différents horizons peuvent être distingués (générés par le travail du sol à différentes profondeurs) et d'en mesurer leur profondeur. Le bloc peut ensuite être fragmenté pour mettre en évidence la structure.
Dans un second temps, il faut s'intéresser également à l'activité biologique des vers de terre : on observe alors leurs « traces de bioturbation ». Si l'horizon est motteux, la notation de la bioturbation se fait sur les mottes.
Ces deux méthodes sont des outils faciles à mettre en oeuvre sur les exploitations agricoles. À vous maintenant de faire les tests sur vos parcelles !
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