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Témoignage M Couradeau

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« Si on m’avait dit un jour que je ferais du mouton…… ! »

Des agriculteurs que rien ne prédestinait un jour à devenir des éleveurs de moutons, se retrouvent aujourd’hui à la tête d’un atelier ovin sur leur exploitation….

Parmi eux, le témoignage d’Olivier COURADEAU, 40 ans, avec un atelier ovin complémentaire aux grandes cultures depuis 2019.


Olivier Couradeau s’est installé en 2007 sur la commune de Lauthiers sur une exploitation familiale. Il a été dans un premier temps éleveur laitier, mais la crise du lait en  2016 a eu raison de ses projets et il a préféré cesser cette activité.


   Même si j’exploite  180 ha dont 165 ha  de grandes cultures, je suis avant tout éleveur dans l’âme. Voir les bâtiments d’élevage vides ou avec du matériel stocké dedans ne me convenait pas. De plus, je cherchais à diversifier mes sources de revenu, créer de la valeur ajoutée, mais loin de moi l’idée d’avoir des moutons : les bêlements intempestifs des brebis m’insupportaient au plus haut point !!!!!


Cependant, l’idée cheminant, Olivier s’est informé sur la production ovine via son organisation de producteurs (ECOOVI), la Chambre d’agriculture, son voisin, également céréalier - éleveurs d’ovins, et finalement  il a commencé à constituer son troupeau en 2019 avec l’achat de 70 brebis, histoire de se faire la main.


Je suis  vraiment satisfait d’avoir franchi le pas ; Cela apporte de la valeur ajoutée à mon exploitation. Les brebis sont des animaux qui ont une certaine souplesse de conduite pour caler par exemple les mises bas quand il y a moins de travail sur les cultures, on peut planifier les luttes ce qui permet une bonne organisation du travail. Le retour sur investissement est très rapide : on voit très vite la plus-value dégagée 4 à 5 mois après les mises bas, les cours des agneaux sont attractifs ce qui est plus facile pour démarrer l’activité!
Actuellement j’ai 180 brebis croisées charollaises / suffolk et romanes / suffolk. Je m’organise pour que les agnelages aient lieu au maximum entre fin novembre et mars. En 2021, j’ai fait un petit lot d’accélération en janvier pour une mise bas en juin. Les brebis sont rentrées 1 mois avant la mise bas et ressortent au sevrage des agneaux ; tous les agneaux sont engraissés en bergerie avec un aliment complet du commerce avec de la paille à disposition. Le poids de carcasse moyen en 2020 est de 19.70kgs pour un prix moyen sur l’année qui dépasse 130€/agneau. Les brebis reçoivent du méteil, foin et enrubannage. En période estivale lorsque  la disponibilité en herbe est faible,  les brebis sont regroupées et entretenues avec du fourrage sur une  parcelle en partie boisée, près de la maison, ce qui facilite la surveillance et l’abreuvement.


En tant qu’ancien laitier, Olivier COURADEAU sait que la valeur des fourrages est primordiale et permet de faire des économies de concentrés.

J’envisage de faire pâturer les CIPAN (sorgho, pois fourrager, radis, vesce, seigle…) par les brebis mais les étés sont secs et les résultats aléatoires ; il ne faut pas en tenir compte dans son bilan fourrager. Je vais essayer d’enrubanner du méteil (triticale-pois) et implanter de la luzerne, pour améliorer mon autonomie fourragère ; je pense cultiver du sorgho fourrager en culture principale pour faire des stocks. Je dois travailler sur mes coûts alimentaires avec mon technicien et voir ce qu’il est encore possible d’améliorer


L’éleveur a été surpris par le nombre de fois où les animaux sont manipulés.


Pour démarrer dans de bonnes conditions  dans cette production, il faut bien s’équiper dès le départ pour la contention des animaux (cornadis, couloir ,claies etc… ) sinon la manipulation, qui est très fréquente, devient pénible et du coup on rechigne  à la faire. Il ne faut pas hésiter à demander conseil et à aller voir les aménagements chez d’autres éleveurs. Je pensais avoir assez de bâtiments mais finalement j’envisage d’agrandir ma bergerie actuelle pour alloter plus facilement, travailler dans de meilleures conditions et pour que mes animaux aient plus de place.


Son objectif étant de valoriser au mieux  son troupeau, il souhaite atteindre 200 brebis dès la fin de l’année 2021.
« Petit effectif, mais bien maitrisé et valorisé » telle pourrait être la maxime de ce nouvel éleveur ovin.

 

Publications

  • 2021,  Communication,  Communication institutionnelle,  Vienne

    La Chambre d'agriculture de la Vienne vous propose dans ce numéro, un aperçu de la prochaine PAC, une plongée dans les parcours de l'Installation et la...