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Une meilleure connaissance des auxiliaires de cultures

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L’environnement et la biodiversité sont des éléments indissociables de l’activité agricole. Qu’ils pratiquent l’agriculture biologique ou conventionnelle, les agriculteurs font automatiquement face, particulièrement à certaines périodes de l’année, à la problématique des insectes ravageurs, impactant négativement leur production.

Or, parler de biodiversité dans les grandes cultures n’implique pas obligatoirement une notion négative. Cela peut même être une partie de la solution dans la lutte contre les ravageurs.

En effet, la biodiversité joue un rôle primordial dans la pollinisation, la décomposition de la matière organique ou encore la régulation des ravageurs grâce aux auxiliaires de cultures ! Ces auxiliaires, présents naturellement ou introduits par l’agriculteur lui-même, vont jouer un rôle de régulateurs voire d’exterminateurs des insectes ravageurs, permettant ainsi de résoudre le problème de ravageurs sans impliquer (ou peu) les produits phytosanitaires. Un intérêt certain et éco-responsable pour les exploitants !

Pour le contrôle des ravageurs, nous pouvons distinguer deux types d’auxiliaires de cultures :

  • les prédateurs, qui vont se nourrir de leur proie
  • les parasitoïdes, dont les espèces vont pondre à l’intérieur ou sur leur proie, et dont la larve va se nourrir, entraînant sa mort.

 

Le vendredi 18 juin 2021, notre conseillère spécialisée en Agroécologie & Biodiversité, Aurélie Delmas, a tenu une intervention au GAEC de Saint-Laurent afin de sensibiliser à la question de la protection de la biodiversité dans les pratiques agricoles céréalières.

 

Au programme :

  • observer la biodiversité dans les parcelles,
  • reconnaître les auxiliaires et les ravageurs et leur rôle vis-à-vis des cultures,
  • adopter des bonnes pratiques afin de favoriser naturellement les auxiliaires.

 

 

 

 

L’exemple du GAEC de Saint-Laurent

Grâce à une observation à même les plantations et dans les pièges présents dans les parcelles céréalières, un nombre assez important d’auxiliaires de cultures a été trouvé, avec notamment une grande variété d’espèces.
La présence de carabes (dont le poécile cuivré) a été estimée à plusieurs centaines de milliers d’individus. Ces insectes puissants vont se nourrir principalement de pucerons, limaces et autres insectes. Un allié sûr dans la lutte contre les ravageurs !

Pourront également être cités les coccinelles à 7 points (qui, au stade larvaire, mangent jusqu’à 100 pucerons par jour), les abeilles solitaires, les syrphes, les chrysopes, les cantharides, les araignées crabes et loups ou encore les punaises prédatrices.

En favorisant leur installation et leur prolifération dans les cultures, ces prédateurs et ces parasitoïdes contribuent en grand nombre et à leur manière à contrer l’activité néfaste des ravageurs, de façon naturelle.

En ce qui concerne les ravageurs : des pucerons, des cèphes des chaumes et des taupins ont pu être observés dans les parcelles.

Les pucerons sont notamment vecteurs de différents virus attaquant les céréales. Les cèphes des chaumes, au stade larvaire, vont ronger l’intérieur des tiges jusqu’à leur base, provoquant leur casse avant récolte. Enfin, les taupins au stade larvaire, ravageurs très présents en ce moment dans les grandes cultures de la Vienne, pénètrent à la base de la plantule, détruisent le bourgeon, entraînant le jaunissement de la feuille centrale et la mort de la plante.

 

 

 

 

Mais alors… Comment favoriser les auxiliaires de cultures ?

Tout dépend des auxiliaires, mais la présence d’éléments semi-naturels (bandes enherbées, haies, talus,etc), de bois mort en bordure ou encore de fleurs sauvages va offrir à ces auxiliaires un refuge, favorisant leur installation et leur prolifération.

Évidemment, la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires va également permettre aux auxiliaires de survivre.

Sans oublier la diminution du labour profond, la diversification des cultures, une gestion favorable des bords de champs (fauche, hauteur de coupe, période d’entretien décalée) et la présence de couverts végétaux et d’interculture.

 

 


Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter notre spécialiste en Agroécologie et Biodiversité, Aurélie DELMAS : aurelie.delmas@vienne.chambagri.fr / 05.49.44.74.07