Verdissement : Diversité des cultures dans l'assolement

Je mets en place mon assolement 2018-2019, pourriez-vous me rappeler les obligations réglementaires à propos de la diversité des assolements ?

Comme vous le savez, depuis 2015, outre les critères de SIE (Surfaces d’Intérêts Ecologiques) et de maintien des pâturages permanents (rappelés dans les prochains articles), vous devez implanter plusieurs cultures :
Le nombre de cultures à implanter dépend de la surface en terres arables de l’exploitation.
La surface en terres arables se définit de la manière suivante :
Surface en terres arables = SAU – (prairies permanentes + prairies temporaires de 6 ans ou plus + jachères de 6 ans ou plus non déclarées en SIE + cultures pérennes).

Si votre surface en terres arables est :

• strictement inférieure à 10 ha, vous n’êtes pas soumise au critère de diversité des assolements,
• si elle est comprise entre 10 et 30 ha, deux cultures différentes doivent être cultivées au minimum, la culture la plus importante ne doit pas dépasser 75 % de la surface arable,
• si elle est strictement supérieure à 30 ha, au moins trois cultures différentes doivent être cultivées, et :
  - la culture la plus importante ne doit pas dépasser 75 % de la surface arable,
  - la somme des surfaces des deux cultures principales ne doit pas dépasser 95 % de la surface arable.

Je possède essentiellement des prairies, suis-je tout de même soumis au critère de diversification des cultures ?

Si vous êtes dans un de ces deux cas particuliers, vous n’êtes pas soumis au critère de diversification des cultures :

• la somme des surfaces en jachères, en prairies temporaires et en légumineuses dépasse 75 % de la surface arable,
• la somme des surfaces en prairies permanentes et prairies temporaires dépasse 75 % de la SAU.

 
Comment comptabiliser les cultures ?

La distinction des cultures se fait par le genre botanique. Par exemple, un blé (genre triticum) et un seigle (genre secale) constituent deux cultures différentes. A l’inverse, tous les maïs (genre zea) ne constituent qu’une seule culture pour le calcul de la diversité. Il en est de même pour le blé dur et le blé tendre (tous les deux du genre triticum).

Cependant, il existe trois exceptions :

• les cultures d'hiver et les cultures de printemps (exemple : orge d'hiver/orge de printemps) comptent comme 2 cultures distinctes.
• l'épeautre et le blé, bien qu'appartenant tous deux au même genre (triticum), constituent deux cultures différentes.
• au sein des genres : brassicacées (colza, navet..), solanacées (pomme de terre, tomate...) et cucurbitacées, les cultures peuvent être distinguées espèce par espèce.

Fanny Pugeaux
Chambre d'agriculture de la Vienne