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Ecophyto - DEPHY et Ferme 30000

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Présentation

Le plan Écophyto vise à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires (communément appelés pesticides) en France tout en maintenant une agriculture économiquement performante.

Pour en savoir plus sur les Groupes Dephy et les Fermes 30 000 en France, cliquez sur les logos ci-dessous.

Les groupes DEPHY et Ferme 30 000


Témoignages de membres des groupes Ecophyto - DEPHY et Ferme 30 000

Témoignage de Pierre MORGEAU membre de 2 réseaux Ecophyto : DEPHY vigne et Ferme 30 000 grandes cultures.

Le viticulteur témoigne sur ses pratiques agroécologiques.
Le 4 décembre 2019 a eu lieu la journée INNOVACTION dans l’exploitation de Pierre Morgeau. Cette journée organisée par la Chambre d’agriculture de la Vienne, a été une occasion unique pour venir à la rencontre d’agriculteurs qui ont fait le choix de pratiques innovantes (ou de changements de pratiques vers l’agroécologie).


Témoignage de Rodolphe BUJON qui a engagé son exploitation dans la transition agro-écologique et qui appartient à un réseau Ecophyto Ferme 30 000.

En 2016 Rodolphe Bujon avec d’autres agriculteurs se sont mobilisés pour constituer un groupe appelé AGROSOL 86. Leur objectif : réussir leur transition vers l’Agriculture de Conservation des Sols. Ces agriculteurs mènent ensemble une réflexion pour bâtir des systèmes de cultures économes en intrants et multi-performants : préservation et amélioration de la qualité des sols, recherche d’autonomie, limitation des intrants, construction de systèmes d’exploitations résilients. Ces agriculteurs sont engagés dans des plans de formations afin de monter en compétences, privilégient les échanges d’expériences et/ou participent à des démarches collectives.


Témoignage

Christophe CHAVIGNEAU
EARL de Fontaine
Installé depuis 1993 à Savigny-L'évescault
150 ha : colza, blé, orge, féverole, tournesol, maïs
Adhérent du groupe Agrosol 86 - Fermes 30 000

"Faire partie d’un groupe, c’est se donner la chance de réussir"

Qu’est-ce qui vous a fait rejoindre ce groupe ?
J’ai rejoint les Fermes 30 000  en 2017 avec  des membres du groupe Agrosol constitué en 2016. Ça faisait quelque temps que je réfléchissais à comment travailler différemment. Je souhaitais réduire l’usage des produits phytosanitaires sur mes parcelles, diminuer le travail du sol et le préserver, pour des questions économiques et environnementales. Mais je n’osais pas changer ma manière de travailler de peur de faire des erreurs.

Qu’est-ce qu’il vous apporte ?
Grâce au groupe, j’ai pu me former, partager des expériences et mettre en place de nouvelles pratiques sur mon exploitation. Maintenant je connais mes collègues et voisins agriculteurs et nous progressons ensemble. Nous échangeons sur WhatsApp. Nous avons un conseiller qui nous accompagne. Nous anticipons en réfléchissant à des techniques alternatives avant de se faire imposer des pratiques.
C’est aussi un soutien. Il y  a un an, au moment des histoires avec Monsanto, je me suis posé la question de tout arrêter. Il y a une telle pression de la part de la population à cause des intrants, qu’il m’était rendu difficile de faire mon métier. Le groupe m’a aidé et permis d’avancer.

Qu’est-ce que vous avez changé dans vos pratiques?
Je fais du semis direct. Je ne laboure plus. Je sème plusieurs variétés dans une même parcelle pour réduire les intrants. J’ai diminué la quantité de produits phytosanitaires. J’utilise maintenant des extraits fermentés et du purin d’ortie. Je ne fais plus de désherbage au printemps, seulement à l’automne. Je fais moins de passages dans les champs, j’économise sur le carburant et les pièces d’usure.
Aujourd’hui, je constate que la faune est plus diversifiée dans mes parcelles. Je revois des lombrics et des carabes.

Si vous aviez un message à faire passer aux autres agriculteurs ?
Il faut oser changer ses pratiques car il est possible de faire autrement. Il ne faut pas rester seul. Faire partie d’un groupe, c’est se donner la chance de réussir. Si on se rate une année dans ses cultures, on serait tenté de refaire comme avant, mais avec le groupe, on fait des tours de plaines et on réfléchit ensemble pour voir ce qui n’a pas fonctionné et ainsi progresser.
Pour moi ce qui compte aujourd’hui, ce n’est pas la quantité produite, mais la marge que je fais sur ma production. Et je suis tout à fait satisfait de mes cultures.

Si vous aviez un message à faire passer au grand public ?
Il ne faut pas juger trop vite. La pulvérisation fait peur aux habitants. Ce n’est pas facile à faire comprendre, mais je passe plus souvent le pulvérisateur parce que j’utilise des produits naturels. Lorsqu’on utilise du chimique, on passe moins souvent, mais ce n’est pas naturel.