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Dégâts de faune sauvage : La Chambre d’agriculture vous informe

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La période des semis des cultures de printemps avec notamment maïs et tournesol commence. Avec 3 mois pluvieux fin 2019, les implantations de céréales d’hiver ont été très perturbées.

Souvent réalisées dans de mauvaises conditions, et même dans certains secteurs rendues impossibles. Les surfaces à semer sont très importantes ces jours-ci. La réussite des semis et des levées est primordiale et il ne faut pas négliger la protection contre les dégâts que peut occasionner la faune sauvage. Et il est fort probable qu’il n’y aura pas de semences pour des resemis.

 

 

Les règles de confinement liées à la pandémie de Covid 19 ont une incidence sur les méthodes de régulation, principalement avec l’impossibilité de réaliser des battues administratives.

Soyons vigilants, en cette période très particulière, les règles sont susceptibles d’évoluer très vite.

Les solutions sont différentes suivant les espèces présentes, sachant que nous sommes en période de fermeture de la chasse. Voici l’état des lieux que vous propose la Chambre d’Agriculture.

Sanglier :

Cet animal représente la grande majorité des dégâts sur les cultures tout au long de l’année, mais aussi pour les semis de maïs. Dès la constatation des premiers dégâts, l’agriculteur doit :

  • Appeler le représentant de la commission technique locale (CTL – Confer fin de l'article) du secteur et le détenteur du droit de chasse (président de l’ACCA ou le responsable de la chasse privée – confer fin de l'article). Si la situation est déjà trop inquiétante, la DDT pourra missionner les lieutenants de louveterie pour réaliser des battues de décantonnement, des tirs d’approche et/ou d’affut. Pour cela, l’agriculteur doit contacter le lieutenant de louveterie de son secteur (confer carte en lien).
  • Appeler la Fédération des Chasseurs de la Vienne pour faire une déclaration de dégâts. Cette dernière délèguera un estimateur qui fera une estimation provisoire en respectant les règles de sécurité liées au Covid 19. L’estimation définitive aura lieu dans les 8 jours ouvrés avant la récolte, suite à l’appel de l’agriculteur. Attention, le montant de l’indemnisation pourra être revu à la baisse, en cas de signalement tardif et/ou refus des mesures préventives.
Lièvre :

Cet animal peut entrainer des dégâts sur les levées de tournesol sur les secteurs où la densité de l’espèce est importante. A ce jour, il n’y a pas de moyens de prévention efficaces. La loi ne prévoit pas que les dégâts de lièvre soient indemnisés par la Fédération des Chasseurs de la Vienne. L’agriculteur peut solliciter son assurance.

Blaireau :

Cet animal peut entrainer des dégâts sur les maïs. A ce jour, il n’y a pas de moyens de prévention efficaces. La loi ne prévoit pas que les dégâts de blaireau soient indemnisés par la Fédération des Chasseurs de la Vienne.

L’agriculteur doit faire une demande de chasse particulière à partir du formulaire disponible sur le site de la Préfecture. Après l’avoir remplie, il faut faire valider cette demande par le lieutenant de louveterie et l’envoyez à la DDT. Ensuite, l’agriculteur sollicite un piégeur agréé qui viendra, s’il le peut, capturer le ou les animaux présents.

 

Pour les oiseaux, il existe plusieurs solutions préventives qui sont efficaces mais sur une durée limitée (une semaine environ), les oiseaux s’habituant très vite à ces formes de dérangement. On peut citer les épouvantails, les cerfs-volants imitant des prédateurs, des banderoles flottantes et le canon. Dans ce dernier cas, il faut veiller à respecter le voisinage qui s’accommode beaucoup plus difficilement aux coups de canon.

Dans le cadre des règles de confinement et s’il y a plusieurs chasseurs qui opèrent en même temps, pas de co-voiturage, pas de parking commun et pas de regroupement à un moment ou un autre.

Pour chaque espèce, des règles spécifiques sont à respecter

Pigeon ramier :

Pour cette espèce qui est chassable, en curatif, l’agriculteur doit faire une demande de chasse particulière à partir du formulaire disponible sur le site de la Préfecture. Après l’avoir remplie, il faut faire valider cette demande par la mairie et l’envoyez à la DDT qui doit la faire valider par un lieutenant de louveterie.
Le prélèvement doit se faire d’un poste matérialisé de la main de l’homme (un piquet de couleur peut suffire). Il est interdit d’utiliser des appelants vivants ou artificiels.

Pigeon de ville :

Pour cette espèce qui est classée domestique, l'agriculteur, victime de dégâts, ou son délégataire, peut prélever les pigeons domestiques sans formalité particulière, mais uniquement sur le lieu des dégâts et au moment des dégâts. Elle ne s’applique pas sur le trajet conduisant les oiseaux sur la parcelle.
L'exploitant ne peut pas s'approprier les oiseaux tués qui doivent rester sur place au moins 24 heures avant d'être enterrés. Nous conseillons que les personnes soient en possession du permis de chasser, d’un papier indiquant la délégation, si l’acte de prélèvement est délégué et que le maire soit informé au préalable de ces interventions (visa du maire sur la délégation).

Corvidés et étourneaux :

Pour ces espèces classées nuisibles, en curatif, l’agriculteur doit faire une demande d’autorisation de destruction à tir à partir du formulaire disponible sur le site de la Préfecture. Après l’avoir remplie, il faut faire valider cette demande par la mairie et l’envoyez à la DDT.
Le prélèvement doit se faire d’un poste matérialisé de la main de l’homme (un piquet de couleur peut suffire). L’utilisation d’appelants vivants ou artificiels s’avère, en général, efficace.

 

Les espèces Cerf et Chevreuil ne représentent qu’une faible quantité des dégâts constatés sur les cultures tout au long de l’année. Le cerf occasionne quelques pertes par piétinement sur les colzas et sur les tournesols par consommation des boutons floraux. Les principaux dégâts causés par le chevreuil sont sur les vignes. Pour ces 2 espèces, vous devez appliquer les mêmes procédures que pour le sanglier.

 

Quelle que soit l’espèce responsable des dégâts, il est impératif de réagir très vite afin soit de décourager ces animaux de confondre les cultures avec un garde-manger, soit de faire procéder à une régulation des populations présentes. Mais attention, il y a des démarches à respecter afin d’éviter tout désagrément administratif ou judiciaire par la suite. Pour connaître les règles de sécurité, vous pouvez consulter le Schéma départemental cynégétique sur le site de la Fédération des chasseurs de la Vienne (www.chasseenvienne.com).

Si vous ne connaissez pas le CTL ou le piégeur agréé pour votre commune ou le détenteur du droit de chasse ou pour toute autre question, vous pouvez vous renseigner auprès de la Fédération des chasseurs de la Vienne au 05 49 61 06 08

 

Quelques règles élémentaires de sécurité.

Pendant la phase de transport, le fusil doit être dans une housse et déchargé.

Il est interdit de tirer :
       •    Sur les voies publiques
       •    Dans un parc contenant des animaux
       •    A moins de 150 mètres d’une habitation, d’un stade ou de tous lieux publics


Il est interdit de tirer en direction des:
       •    habitations
       •    bâtiments d’élevage
       •    voies publiques
       •    stades et tous lieux publics
       •    lignes électriques et téléphoniques

 

Jean-Luc Pefau
Chambre d’Agriculture de la Vienne