JOURNÉE ABREUVEMENT
Holstein cow drinking water at reservoir on farm
La tempête de 1999 a entraîné une coupure assez longue de l’électricité. Cette source d’énergie est indispensable au quotidien pour la traite de notre troupeau de 150 vaches laitières. La conséquence de cette coupure électrique nous a invités à se poser la question sur la notion de dépendance aux énergies pour le fonctionnement quotidien de l’exploitation.
Sur notre exploitation, l’irrigation est présente depuis 2003 pour nos cultures. Un forage nous permet d’irriguer environ 60 ha de maïs pour sécuriser l’alimentation de troupeau des vaches laitières.
A partir de 2010, nous nous sommes posé la question sur la possibilité d’abreuver nos animaux à partir de cette ressource. La proximité du forage par rapport aux bâtiments d’élevage (environ 300 m) offre la possibilité de se raccorder à cette ressource déjà présente pour l’exploitation.
En fin d’année 2013, nous avons pris la décision de mettre en œuvre ce projet.
Les principaux travaux à engager ont été de mettre en place une canalisation entre le forage et les bâtiments, l’installation d’une réserve tampon de 10 000 L, l’immersion d’une pompe dans cette réserve pour alimenter un réservoir en surpression et desservir ensuite les abreuvoirs présents dans tous les bâtiments d’élevage. Un variateur a aussi été pour indiquer à la pompe du forage de calibrer son effort lorsqu’elle celle-ci permet de remplir la réserve tampon.Nous profitons aussi de cette
ressource pour tous les besoins autres que l’abreuvement, c’est-à-dire l’eau nécessaire pour l’activité liée à la traite des vaches et le lavage du matériel de l’exploitation…
L’investissement des installations au départ a porté sur un budget d’environ 15 000 €.
Avant la mise en place du projet, le coût annuel de l’adduction d’eau se situait entre 12 000 et 15 000 € par an.
Le retour sur investissement est donc largement acquis.
ZOOM SUR :
LES PRATIQUES INNOVANTES
UN ASSOLEMENT POUR L’ALIMENTATION DU TROUPEAU
L’assolement comprend seulement 2 cultures aux côtés des prairies : blé tendre et maïs. L’irrigation sur le maïs permet de sécuriser la production de cette culture.
Le maïs est de plus en plus valorisé en grains (350 T) au détriment de l’ensilage. Il est broyé pour ensuite être consommé par les vaches laitières.
140 T de blé sont aussi destinés à l’alimentation.
Les prairies sont destinées à la fauche pour constituer les stocks sous forme d’ensilage principalement.
Seul le complémentaire protéique est acheté pour équilibré la ration.
Depuis 2017, la distribution de l’alimentation du troupeau a été robotisée.
En 2023, le choix est également de robotisé la traite.
LA MISE EN PLACE DE LA CITERNE TAMPON : UNE EXPÉRIENCE A NE PAS RENOUVELER !
A la première installation, la citerne tampon a été posé de manière enterrée. Or, les forces naturelles du sol liées notamment aux infiltrations d’eau ont fait que cette citerne est sortie de son emplacement.
Lors de la seconde mise en place, les éleveurs ont donc fait le choix de la poser à l’extérieur. La création d’un abri isolé autour de cette citerne permet de la protéger contre les risques de gel.
LE TRAITEMENT DE L’EAU
Lors de l’installation au départ, les éleveurs ont fait le choix de garantir la qualité de l’eau en mettant en place d’une pompe doseuse de péroxyde d’hydrogène sur le circuit d’alimentation en eau.
Ce traitement présente une efficacité contre les bactéries aérobies ou anaérobies, les champignons, les virus, les spores et le biofilm.
Avec le recul, les éleveurs ont fait le choix de stopper, depuis 2019, ce traitement, eu égard à la profondeur de prélèvement de la nappe (environ 160 m).
A ce jour, aucune conséquence sanitaire sur le troupeau a été constatée.
Nathalie et Hugues HERAULT - Chenevelles
Agriculteurs
