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La « MHE » s’étend en France

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Mise à jour : 29/11/2023

 

 

Suite à l'augmentation de cas de MHE sur le territoire français, le GDS a mené des travaux sur le suivi des impacts sanitaires de la MHE portant sur des enquêtes et le suivi d'une quarantaine d'élevages des départements du 64 et 65.

Retrouvez les résultats de l'enquête sur le document de synthèse ici.

 

La Chambre d'agriculture Régionale de Nouvelle-Aquitaine a également évoqué cette épidémie, en abordant notamment les points de la transmission et de la réglementation autour de la MHE dans la Vienne.

La synthèse complète est à télécharger ici.


Mise à jour : 17/11/2023

 

La carte de la zone régulée est en cours d’actualisation aujourd’hui.

Suite aux annonces du Ministre du 02/11, le détail de l’application des mesures d’aides nationales est toujours en attente.


Mise à jour : 02/11/2023

 

Publication d'un arrêté de la Direction Départementale de la Protection des Populations portant une zone réglementée temporaire à la suite de la déclaration d’infection de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) dans un établissement d’élevage situé dans un rayon de moins de 150 km.

Une liste des communes concernées par le zonage réglementé mis en place dans un rayon de 150 km autour des foyers de MHE a été établie :

  • ADRIERS
  • ANCHE
  • ASLONNES
  • ASNIERES-SUR-BLOUR
  • ASNOIS
  • AVAILLES-LIMOUZINE
  • BLANZAY
  • BOURESSE
  • BOURG-ARCHAMBAULT
  • BRIGUEIL-LE-CHANTRE
  • BRION
  • BRUX
  • CELLE-LEVESCAULT
  • CHAMPAGNE-LE-SEC
  • CHAMPAGNE-SAINT-HILAIRE
  • CHAMPNIERS
  • LA CHAPELLE-BATON
  • CHAPELLE-VIVIERS
  • CHARROUX
  • CHATAIN
  • CHATEAU-GARNIER
  • CHATEAU-LARCHER
  • CHAUNAY
  • CIVAUX
  • CIVRAY
  • CLOUE
  • VALENCE-EN-POITOU
  • COULOMBIERS
  • DIENNE
  • LA FERRIERE-AIROUX
  • FLEURE
  • GENCAY
  • GENOUILLE
  • GIZAY
  • GOUEX
  • L'ISLE-JOURDAIN
  • ITEUIL
  • JAZENEUIL
  • JOUSSE
  • LATHUS-SAINT-REMY
  • LHOMMAIZE
  • LINAZAY
  • LIZANT
  • LUCHAPT
  • LUSIGNAN
  • LUSSAC-LES-CHATEAUX
  • MAGNE
  • MARCAY
  • MARIGNY-CHEMEREAU
  • MARNAY
  • MAUPREVOIR
  • MAZEROLLES
  • MILLAC
  • MONTMORILLON
  • MOULISMES
  • MOUSSAC
  • MOUTERRE-SUR-BLOURDE
  • NERIGNAC
  • NIEUIL-L'ESPOIR
  • PAYROUX
  • PERSAC
  • PLAISANCE
  • PRESSAC
  • QUEAUX
  • ROCHES-PREMARIE-ANDILLE
  • ROMAGNE
  • ROUILLE
  • SAINT-GAUDENT
  • SAINT-LAURENT-DE-JOURDES
  • SAINT-LEOMER
  • SAINT-MACOUX
  • VALDIVIENNE
  • SAINT-MARTIN-L'ARS
  • SAINT-MAURICE-LA-CLOUERE
  • SAINT-PIERRE-D'EXIDEUIL
  • SAINT-ROMAIN
  • SAINT-SAUVANT
  • SAINT-SAVIOL
  • SAINT-SECONDIN
  • SAULGE
  • SAVIGNE
  • SILLARS
  • SOMMIERES-DU-CLAIN
  • SURIN
  • USSON-DU-POITOU
  • VERNON
  • VERRIERES
  • LE VIGEANT
  • LA VILLEDIEU-DU-CLAIN
  • VIVONNE
  • VOULEME
  • VOULON

 

Retrouvez l'arrêté ici.


La maladie MHE (Maladie Hémorragique Épizootique) est arrivée en France depuis le 19 septembre 2023.

 

Le Laboratoire National de Référence Anses – Maison Alfort a détecté le virus de la MHE sur les prélèvements issus de 3 bovins présentant des signes cliniques. Ces animaux ont été prélevés dans les départements du Sud-Ouest (Pyrénées Atlantiques et Hautes Pyrénées). En date du 5 octobre, de nouveaux foyers ont été détectés dans les Landes, le Gers et la Haute Garonne.

Le nombre dépasse désormais les 50 foyers sur le territoire national.

Cette maladie, connue sur d’autres continents (Amérique du Nord, Australie, Asie, Afrique du Nord, et Moyen Orient) n’est pas transmissible à l’homme. Elle est arrivée en 2022 sur le continent européen via la Sicile, la Sardaigne et l’Andalousie pour ensuite se propager en Espagne et le Portugal en août 2023.

La MHE est une maladie vectorielle virale : elle se transmet par des insectes piqueurs (type moucherons). Selon de nombreux experts, la maladie MHE serait le fruit du réchauffement climatique et des températures douces actuelles, favorisant la prolifération de ces insectes. Elle peut s’apparenter étroitement à la FCO (Fièvre Catarrhale Ovine), d’où le fait de bien la différencier par l’analyse en laboratoire.

Les symptômes sont très proches. Ils se traduisent sur les espèces cervidés et bovins. Les signes cliniques se présentent sous forme de fièvre, de lésions buccales et du mufle, hyper salivation et jetage (nez qui coule). Une atteinte fébrile de l’animal se constate, associée à des boiteries. Selon les experts, cette maladie est potentiellement mortelle dans 1% des cas. Les chèvres et les moutons sont réceptifs au virus, mais ne présentent pas de signes cliniques.

Il n’existe, pour le moment, pas de vaccin disponible.

Une fois détectée, cette maladie est à déclaration obligatoire au plan européen. Elle est catégorisée D+E. Une zone réglementée dans un rayon de 150 km autour des foyers est en place. Pour le moment, les départements des Landes, des Pyrénées Atlantiques, du Lot et Garonne, du Gers, des Hautes Pyrénées, du Tarn et Garonne, de la Haute Garonne et de l’Ariège sont concernés en totalité. Les départements de la Gironde, de la Dordogne, du Lot, de l’Aveyron, du Tarn, de L’Hérault, de l’Aude et des Pyrénées Orientales le sont en partie.

 

Maladie hémorragique épizootique (MHE) : foyers en France

Carte délimitant la zone réglementée au titre de la MHE au 5 octobre 2023

 

L’arrêté ministériel du 23/09/2023 réglemente les mouvements des bovins, ovins, caprins, et cervidés.

Au sein de la zone réglementée, les mouvements des animaux sont possibles vers un abattoir, vers une autre exploitation située dans la zone ou un centre de rassemblement situé dans la zone.

Pour sortir de la zone réglementée, les sorties des bovins, ovins, caprins et cervidés des exploitations situées dans la zone réglementée sont autorisées à condition que les animaux aillent directement vers un abattoir situé en France ou dans un autre État Membre pour être abattus dans un délai de 24 heures suivant l’arrivée à l’abattoir. Dans tous les cas, les moyens de transports doivent être désinsectisés sur le lieu de départ des animaux.

Le retour des estives situées en zone réglementée, vers une zone non réglementée est possible moyennant la désinsectisation des moyens de transport.

Les bovins, ovins, caprins et cervidés situés dans la zone réglementée vers un centre de rassemblement ou une autre exploitation situés en dehors de la zone réglementée restent toutefois possibles si les animaux sont prémunis contre les attaques des vecteurs par désinsectisation pendant une période d’au moins 7 jours avant le départ de la zone réglementée. L’éleveur atteste le traitement insecticide des animaux par un document (ci-joint). Le moyen de transport doit aussi faire l’objet d’une désinsectisation avant le départ des animaux de la zone réglementée.

Pour l’entrée de bovins, ovins, caprins, et cervidés de la zone non réglementée vers la zone réglementée reste possible. Toutefois, une fois entrés dans la zone, les animaux acquièrent le statut lié à la zone réglementée.

Après avoir fermé ses frontières fin septembre à l’annonce des premiers foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) dans des élevages de bovins en France, l’Espagne a donné son accord de principe à la réouverture de son marché aux animaux français. Les flux d’échanges de jeunes bovins vont ainsi reprendre vers toute l'Espagne continentale (et sans condition pour les zones espagnoles touchées). Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire poursuit par ailleurs les échanges avec les autorités italiennes, ainsi qu'avec la Grèce et l'Algérie, pour rouvrir les marchés qui ont été momentanément fermés envers tout ou partie du territoire français.

 

À télécharger : Attestation de traitement insecticide des animaux

 

 

 

Hugues GEAY

Conseiller en production bovins viande