Organiser son transport de Produits Phytosanitaires en toute sécurité
Comment identifier les Produits phytosanitaires classés « matières dangereuses » ?
Les produits classés marchandises dangereuses sont identifiables par les logos figurant sur les étiquettes de suremballage des produits ou sur la Fiche de Données de Sécurité à la rubrique 14.
Quelles sont les règles d’exemption possibles en agriculture ?
Afin de vous assurer de la conformité de votre chargement, demandez à votre fournisseur de vous établir un bordereau de transport qui récapitule les quantités de produits transportées par catégorie.
Dès que vous transportez plus de 50 kg de produit, faites-vous livrer pour limiter les risques lors du transport.
En quoi consiste la formation de sensibilisation au transport de matière dangereuse?
Le certiphyto ne donne pas d’équivalence. C’est une formation spécifique minimale, assurée par un Conseiller Sécurité en transport de matières dangereuses. La chambre d’agriculture organise ce type de formation sur une journée.
Elle a pour objectifs essentiels de sensibiliser les conducteurs aux risques présentés par le transport des marchandises dangereuses et de leur inculquer les notions de base indispensables pour minimiser le risque d'incident et, s'il en survient un, pour leur permettre de prendre les mesures qui sont nécessaires pour leur propre sécurité, pour celle du public et pour la protection de l'environnement, ainsi que pour limiter les effets de l'incident.
Le déplacement sur route du pulvérisateur avec la bouillie dans la cuve est-il concerné par cette réglementation ADR ?
Le déplacement est autorisé et n’est pas soumis à la réglementation sur les transports de matières dangereuses. Néanmoins, le renversement d’une cuve peut avoir de graves conséquences pour l’environnement et la responsabilité de l’opérateur est engagée.
Pour sécuriser le déplacement sur la route, je pense à :
- me signaler sur la route (gyrophare et feux de croisement) ;
- bien entretenir mon pulvérisateur, en particulier la cuve et sa bonde de vidange ;
- vérifier régulièrement l’état de la cuve et sa fixation, pour éviter les vibrations ;
- vérifier l’étanchéité et la fermeture des dispositifs de remplissage et de vidange des appareils (bouchon de la cuve, vanne…) ;
- réparer immédiatement la moindre fente avant qu’elle ne s’aggrave.
En cas d’accident entraînant le déversement et/ou la vidange du contenu de la cuve dans le milieu naturel, je préviens immédiatement les pompiers, la gendarmerie ou la mairie de la commune.
Christine ARCHENAULT
Chambre d'agriculture de la Vienne